Ma journée avec le grand méchant loup

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Je sortai enfin de ma salle de bains, après y avoir passé une bonne heure
pour me préparer. Un jeune homme rencontré sur internet m'avait donné
rendez-vous la veille du côté de la gare de Lyon, j'avais hâte d'y être.
Enfin prête, je sortis et pris le métro pour m'y rendre. J'avais déjà
cinq bonnes minutes de retard, j'espère qu'il m'attendra. Enfin arrivée
au point de rendez-vous, je le reconnus immédiatement au signe distinctif
qu'il m'avait donné : une cape. Ça peut paraître étrange à notre époque,
mais finalement elle lui allait bien et lui donnait un style très
attirant.
Je lui fis alors un signe de la main, auquel il répondit avec un sourire.
Il n'avait pas l'air gêné outre mesure par mon retard :
- Salut
- Salut, je suppose que tu es Leonhardt, c'est ça ?
- Bien vu, tu dois donc être Louise.
Il m'emmena alors dans un café, pour discuter et faire plus ample
connaissance. Enfin c'est plutôt moi qui parlais, car lui n'était pas
très bavard. Ce n'est pas très graven vu que j'avais plein de choses à
dire. En plus, il semblait écouter, pas comme les "autres" qui se
contentaient le plus souvent de "oui oui" ou de hocher la tête de temps
en temps.
La nuit commençait à tomber. Je lui proposais alors de venir avec moi
chez mes parents pour s'installer au chaud et continuer à discuter. Il
hésita un peu, mais accepta. Une fois arrivés à l'appartement, je lançai
à ma mère dans la cuisine un "maman, je suis avec Leonhardt", qui n'eut
pour toute réponse qu'un espèce de grmbl, avant d'aller dans ma chambre.
Il faisait tout noir dehors, maintenant. Dans la lumière artificielle, la
cape de Leonhardt lui donnait un air beaucoup plus mystérieux. Comme s'il
avait pris quelques dizaines d'années d'un coup. Je le lui fis gentiment
remarquer, ce qui le fit sourire doucement dans sa barbe... tiens il est
barbu ? je ne parvenais plus à me souvenir s'il l'était ou non au moment
de notre rencontre. Voyant que j'étais perplexe, il me demanda si quelque
chose n'allait pas. Je répondis que non. Nous nous assîmes alors sur mon
lit.

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