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Je ne savais plus où donner de la tête, la pièce dans laquelle je m'apprêtais à entrer semblait avoir été balayée par un ouragan. Pourtant, cinq minutes plus tôt - la dernière fois que j'y étais passé - elle avait encore tout ses meubles. Je n'ai même pas entendu le moindre bruit, alors que j'étais dans la pièce à côté. Je me pinçais pour me réveiller, mais la pièce ne bougea pas. Certes, cela faciliterait le rangement, mais qu'allait dire le propriétaire ? La plupart des meubles étaient à lui, il faudra sans doute tout racheter. Je retournai alors à la cuisine où j'avais laissé de l'eau à bouillir. Arrivé là, je découvris avec surprise une sorte de créature jaune qui sautillait au milieu de la pièce, la casserole d'eau renversée par terre, et la cuisine à moitié vide. Lorsqu'elle m'aperçut, la créature me lança un regard furieux : - T'es fou ou quoi, j'ai failli me brûler avec ton eau chaude. - Mais ? Qui es-tu ? Je ne t'ai rien demandé ! - C'est moi que tu as appelé pour déménager, tu as déjà oublié ? - Mais j... J'essayai de me souvenir. J'avais bien fait appel à une entreprise pour déménager, qui prétendait déménager « en un clin d'œil ». - Mais tu t'es trompé, ce n'est pas aujourd'hui que je déménae, c'est après-demain ! Et puis tu as embarqué la moitié des meubles qui ne m'appartiennent pas. - « Ah non, regarde bien le contrat ». Il me tendit le contrat que j'avais signé quelques jours plus tôt. « Nous nous engageons à le faire au plus tard à la date indiquée. Et tu étais censé étiqueter les objets à laisser ici. Nous avons estimé qu'en trois jours tu avais eu le temps de le faire. Maintenant tant pis pour toi. » Le lutin s'était maintenant arrêté de sautiller, et me regardait méchamment. - Bon si tu veux bien me laisser continuer mon travail... J'ai d'autres clients qui attendent. À peine avais-je eu le temps de l'arrêter que presque tout le reste de la cuisine avait disparu, et le lutin avec. Comment allais-je expliquer à mon propriétaire, avec qui j'avais fait l'état des lieu deux heures plus tôt, que ses meubles se trouvainet maintenant à plus de mille kilomètres d'ici. Mais qu'est-ce qui m'a pris de faire appel à une entreprise magique !