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- Tu veux repartir en weekend ? Tu vas où cette fois ? - À Oslo. - La ville t'a tant plu que ça ? Tu y es déjà allé il y a quelques semaines à un colloque. C'est pas là où tu as perdu ton portefeuille au retour, d'ailleurs ? - Si, tout à fais. - Ouais je m'en souviens, tu voulais abolument retourner à l'hotel pour les quinze couronnes que contenait le portfeuille alors que le taxi lui-même en coûtait vingt ! - C'était important pour moi, mais tu ne peux pas comprendre. Laisse-moi maintenant, je dois me préparer. En effet, je ne pouvais pas lui expliquer que non, ce n'était pas pour les quinze couronnes, ni même pour le portefeuille lui-même dont je me contrfichais. Mais il contenait autre chose de beaucoup plus important. Et il me le fallait à nouveau, avant qu'il ne soit trop tard. J'avais une image assez précise de là où je devais aller, mais pas la moindre idée de comment. Mon frère refit irruption dans ma chambres quelques minutes plus tard, avec un air narquois. - Je sais pourquoi tu y vas, j'ai vu qu'il y a Jeanne Mélan qui est là bas, avoue que t'as flashé sur elle la dernière fois et...Oh tu veux un autographe c'est ça hein ? C'est ça que tu avais perdu dans ton portefeuille, n'est-ce pas ? J'émis un grognement d'approbation pour le faire partir. Effectivement j'avais obtenu un autographe de la chercheuse sur une carte postale d'Oslo, que j'avais perdu avec le portefeuille. Mais ce n'était pas le plus important. Quelques heures plus tard, j'étais dans l'avion en partance pour Osolo. J'essayais pendant le vol de me souvenir d'au moins un nom de rue là où je devais aller, mais ils sont trop compliqués... Tant pis je verrai sur place. Une fois arrivé, je prenais un taci pour Oslo même, puis courut vers le métro pour lire un plan. Ça y est je me souviens, c'était à Skøyen. C'étais au Nord-ouest de la ville. Une demi-heure plus tard je sortais du métro à Skøyen et reconnaissais vaguement les lieux. Bon, où aller maintenant ? Après avoir erré quelques heures, je trouvais enfin l'hotel où j'avais été, et me précipitai vers le porte-cartes, avant de m'effondrer. Ils avaient réimprimé leur stock de cartes, et ce n'est plus la même que la dernière fois. Ma collection de cartes des hotels où j'ai dormi ne pourrait jamais être complète. Dans un dernier espoir, j'avançais vers la réception, où le patron me regardait avec un air perplexe. - Est-ce que par hasard vous avez encore des cartes de visites du mois dernier ? Le patron mis quelques secondes à comprendre. - Non, nous avons eu un rush de visiteurs la semaine dernière, nous avons dû les réimprimer en urgence. - Et...j'ai perdu mon portefeuille la dernière fois que je suis venu, il était noir et contenait une quinzaine de couronnes. - Ah oui ça on a trouvé, tenez ! Enfin y'a plus les quinzes couronnes, désolé... Je faillis embrasser le patron. La carte était dedans, ma collection sera complète finalement !